La belle famille

J'avais déjà rencontré son frère, sa belle-soeur, sa soeur, son beau-frère, ses nièces, son oncle, sa tante, ses cousines, son chat, son âne, mais pas encore ses parents.

Eh bien c'est fait.

Hier, un peu d'anxiété flottait des deux côtés avant la rencontre, pour que tout le monde soit, je le crois, finalement rassuré de part et d'autre de la frontière conjugale. Et comme il valait mieux tout faire d'un coup, ses parents ont aussi rencontré mes parents, aujourd'hui. Il fallait un terrain neutre entre la Lorraine et la Bretagne pour la rencontre. Paris et l'Alpasyrie se prêtaient merveilleusement au choc de deux des provinces françaises au caractère le plus trempé. Surtout, c'était pour la bonne cause : les parents devaient aider à la signature du traité d'Aboukir, permettant le transfert de la chancellerie dans ses nouveaux locaux. Les signatures et recopiages furent longs. Très longs. De quoi faire connaissance sans dire un mot, en alimentant le non-débat autour du fait que tous ces travaux d'écriture étaient fastidieux.

Déménager une machine à laver, ça crée des liens. Et après un bon repas il me semble que tout le monde était à l'aise. La veille avait déjà permis de supprimer toute tension et toute appréhension (rien ne vaut une choucroute pour détendre les esprits et tendre les estomacs).

Et après avoir passé seulement une soirée et une journée avec eux, je crois que je les aime bien. Et j'aime à croire qu'ils m'ont apprécié aussi. En fait on s'imagine quelque chose de très impressionnant, et ce que j'ai vécu était à la fois sympathique, simple et banal. Normal en somme. Et tant mieux. Et puis, c'est cool d'avoir un beau-chat.